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Articles : L'origine | Tonnerre | Branches | Italie | Espagne | Tillette | Tableaux

La famille de Clermont se divise en 7 principales branches. Seules deux subsistent aujourd'hui, la branche des ducs et celle des marquis.

(Pour plus de détails, cliquez sur le nom de la branche)
Branche des seigneurs de Clermont puis comte de Clermont et de Tonnerre
Branche des marquis de Cruzy puis ducs de Clermont-Tonnerre
Branche des comtes de Thoury puis marquis de Clermont-Tonnerre
Branche des marquis de Montoison
Branche des seigneurs de Chaste, puis marquis de Charpey et de Chaste
Branche des seigneurs de Chaste-Gessans
Branche des marquis de Clermont-Mont-Saint-Jean et des seigneurs de Rubaud

 

Le premier Clermont que l'histoire a retenu est Siboud I. Comme il l'est dit dans la partie Histoire, il vivait au XI°, aurait participé à la croisade prêchée par Urbains II et possédait les châteaux de Clermont, de Saint Geoire, de Montferrat, de Vallières, de Recoing, de Chabons, de Réaumont, de Chirens et d'Hautefort.

Pour certains auteurs comme le Père Anselme de Sainte-Marie (1625-1694) ou Georges Martin, le premier texte qui fait mention de Siboud est un titre de la chartreuse de la Silve Bénite (ou Sylve Bénite) datant de 1080. Ce titre n'a jamais existé. La chartreuse de Silve Bénite a été fondée en 1116. Le premier texte qui fait référence à Siboud date en fait de 1094. C'est un titre de l'abbaye de Hautecombe. Il y est fait mention de Siboud en tant que témoins d'un traité entre Etienne (?-1102) comte de Bourgogne et son frère Guy (1050-1124), archevêque de Vienne, futur Pape sous le nom de Calixte II... le même qui, par une bulle de 1121, aurait accordé aux Clermont leur blason.

La présence, à ce traité, de Siboud donne une idée du rang qu'il pouvait avoir. Elle donne aussi une idée du lien qui pouvait unir Siboud aux comtes de Bourgogne. Ce rôle tenu en 1094 pourrait expliquer son alliance. D'après les études généalogiques, Siboud se serait marié à Adélaïde d'Albon. Cependant, le Père Anselme n'en fait pas mention. Toutefois plusieurs auteurs la citent; le chevalier de Courcelles, Burnon de Voiron. Ce dernier, contemporain des premier Clermont, dit qu'Amédée de Clermont (?-1159), évêque de Lausane, a les même ancêtres que l'empereur Henri V, ce que confirme Chorier dans son Etat politique du Dauphiné. Amédée sera d'ailleurs chancelier de l'Empire sous Frédérique Barberousse.

Pour en revenir à Siboud, d'après Courcelles il avait épousé Adélaïde d'Albon, fille de Guigues III, comte d'Albon et de Maisinde, fille d'Henri III et d'Agnés de Poitiers et soeur d'Henri IV, père d'Henri V et grand-père de Conrad III, frère de Barberousse. La filiation paraît donc des plus simples. Cependant, le même auteur, lorsqu'il écrit la généalogie de la Maison d'Albon se reprend sur la filiation de Guigues III. Il aurait épousé non plus Maisinde mais Mathilde de Flandre, veuve de Guillaume le conquérant, puis Agnès de Barcelone. Par ailleurs Chorier dans son Histoire du Dauphiné, donne une autre filiation. Siboud aurait épousé Adélaïde d'Albon, fille de Guigues II et de Pétronille, soeur de Guigues III et de Pétronille qui aurait épousé Amédée I, père d'Amédée, évêque de Lausane. Faut-il donc se référer au Père Anselme qui ne cite pas le nom de l'épouse de Siboud ? ou à Chorier et Courcelles qui tous deux, donnent une alliance avec les d'Albon ? Quelque soit le choix, comment expliquer le lien qui unit les premiers Clermont aux comtes de Bourgogne et aux empereurs d'Occident ?

Si ce n'est par l'épouse, ces liens pourraient s'expliquer, peut-être par l'ascendance de Siboud. Si l'Histoire ne nous a pas laissé beaucoup de traces de l'alliance de Siboud, de la même façon elle ne nous a rien laissé sur ses parents. Certaines théories lui donnent comme père Siboud d'Aix, fils d'Hugues de Briançon et de Marie de Bugey. Cette intéressante filiation, même si aucune source n'en fait référence, peut expliquer l'arrivée des Clermont en Dauphiné. Nous y revenons dans la partie Histoire.

Pour conclure, aucune certitude, beaucoup de questions et encore de nombreuses pistes à explorer.

 

A l'origine, seul le nom Clermont était porté. Le nom de Tonnerre apparaît bien plus tard, plus exactement à partir du XVIII°. Le comté de Tonnerre entre dans la famille en 1496 par le mariage de Bernardin et de Anne de Husson, comtesse héritière de Tonnerre. Le comté est transmis en partie à Louise de Clermont, leur fille, et elle en porte le nom conjointement avec son mari François du Bellay, en tant que comtesse de Tonnerre. Les frères et soeurs de Louise furent en partie comtes et comtesses de Tonnerre, jusqu'à ce qu'elle rachète toutes les parts du comté. Dès lors, elle devient la seule comtesse de Tonnerre et la seule à pouvoir en porter le nom.

Antoine III (1498-1578), l'aîné de ses frères, portait le nom de Clermont-Tallard du fait du comté de Clermont et du vicomté de Tallard, hérité de son père Bernardin. Julien, autre fils de Bernardin, ne portait que Clermont, alors que sa descendance portait Clermont-Thoury du fait de Claude de Rohan, épouse de Julien, qui lui apporta la terre de Thoury. Il est intéressant de noter cependant que Julien est nommé dans plusieurs actes comte de Tonnerre. Il a porté ce titre jusqu'à ce que Louise lui rachète sa part. Ainsi, les deux branches issues d'Antoine III et et de Julien s'appellaient d'une part Clermont-Tallard et d'autre part Clermont-Thoury.

Le Clermont-Tallard disparaît en 1600 avec Charles-Henri (1571-1640), comte de Clermont et de Tonnerre, fils d'Henri (1540-1573), lui-même héritier par sa grande-tante Louise du comté de Tonnerre. Charles-Henri vend le vicomté de Tallard à Etienne de Bonne, et c'est ainsi que Camille d'Hostun, arrière petit-fils d'Etienne, fut connu sous le nom du maréchal de Tallard.

Le Clermont-Thoury disparaît à partir de 1684, à l'époque où François-Joseph (1655-1705) vend le comté de Tonnerre et le château d'Ancy-le-Franc au marquis de Louvois. Au moment de cette vente, plus aucun Clermont ne peut prétendre au comté de Tonnerre, mais tous ont rattaché le nom du titre porté par leurs ancêtres. Ainsi, les Clermont-Tallard, puis leurs héritiers les Clermont-Cruzy, et les Clermont-Thoury sont devenus les Clermont-Tonnerre. Les Louvois, comte de Tonnerre, n'ont d'ailleurs jamais portés le nom de Tonnerre, alors même qu'il en étaient les titulaires.

Pour vous permettre de visualiser cette filiation, voici un tableau qui retrace le parcours du comté de Tonnerre, sa disparition et les premiers usages du nom Clermont-Tonnerre.

 

D'autres branches ont existés, mais peu d'études ont été réalisées pour déterminer leurs liens avec celles qui nous sont connues. Il s'agit des branches italienne et espagnole. Voici quelques hypothèses à leur sujet.

 

Cette branche est sans doute celle sur laquelle nous disposons le plus d'informations. Pour la découvrir : plusieurs écrits du XVII°. Un est un livre de Robert Luyt : Table généalogique des seigneurs de la Maison de Clermont en Dauphiné, comtes de Tonnerre, à Troyes, 1649. Un autre L'Italie françoise, Les éloges généalogiques & historique des Princes, seigneurs & Grands capitaines de ce Pays, affectionnez à la Couronne de France (...) de Messire Jean Baptiste L'Hermite, à Paris, 1664. Toutes deux dressent un tableau généalogique des Clermont partis en Italie, issus de ceux de France.

Voici un extrait de la "Table généalogique des seigneurs de la Maison de Clermont (...)" :

(...)Agathe de Potiers, fille de Sybille des Beaux, & d'Aymar de Poitiers III du nom, Comte de Valentinois, fût alliée par mariage à Enard Seigneur & Baron de Clermont en Viennois, & Vicomte de Clermont en Trieves, illustre dés ce temps-là par la grandeur de sa maison : étant fils de Geofroy de Clermont & de Beatrix de Savoye, & ce Geofroy de Enard de Clermont & d'Alix de Villars. De cét Enard de Clermont par Geofroy de Clermont Alias de Rives, descendoit Mainfroy de Clermont, Amiral de Sicile, lequel etant originairement François, suivit en Italie Charles premier Roy de Sicile, s'y habitua & y posseda le Comté de Motica & autres grandes Seigneuries. Depuis il maria sa fille Constance de Clermont à Ladislas Roy de Jerusalem, de Sicile, de Hongrie (...).

Ci-dessous un extrait de "L'Italie françoise (...)":

(...) L'on voit dans les notes & observations sur le livre de Loinuille, par l'Historien Meynard, qu'entre les Seigneurs qui suivirent Saint Louis au voyage de Thunis, Geoffroy de Clermont sieur de Rivet estois l'un des Chevalier de l'Hotstel de ce Monarque : & du Tillet écrit que le roy Charles I retint à son service beaucoup de Seigneurs & Barons de France qui avoient suivy le Roy son frere à ce voyage d'outre mer. L'on peut ainsi facilement croire que le mot de Rivet a esté alteré dans l'Histoire, & que l'on a voulu parler en cét endroit d'un Seigneur de Clermont de Dauphiné, Siegneur de Revest, terres toujours appartenante à cette maison, & qu'ainsi plusieurs de la mesme famille se seroient arrestez dans les Royaumes de Sicile & de Naples (...) & que leurs armes sont une montagne surmontée d'un Soleil d'or dans un cham de gueule, aisni que je les ay veuës dans le livre manuscrit du Seigneur Iacomo de Trans, Baron de Sancto Picano (...) l'Histoire Genealogique des familles du Royaume de Naples. (...)

Plusieurs autres éléments viennent appuyer ces thèses.

Le premier est que le Pape Pie VII, Barnabé Chiaramonti, Clermont, (1742-1823) et le Cardinal de Clermont-Tonnerre, Anne-Antoine-Jules, archevêque de Toulouse, duc et Pair de France (1749-1830) se réclamaient tous deux de la même famille. Un élément vient appuyer leurs dires, une gravure de la mère de Pie VII qui a pour légende : La comtesse Jeanne Ghini, vénérable mère de Pie VII, décédée en odeur de Sainteté ayant eu pour époux le comte Scipion de Clermont de la famille des Clermont de France.
Nombreux historiens qui font référence à ce fait ne le remettent en cause.

Le second se trouve en Italie et plus particulièrement en Sicile. A Palerme se trouve un superbe palais, le palais Chiaramonti, dans lequel est sculpté le blason de ces Clermont d'Italie : d'un mont surmonté d'un soleil. Ses armes sont les armes primitives des Clermont, avant qu'elles ne soient remplacées par les deux clefs accordées par le Pape Calixte II. Ce sont encore aujourd'hui les armes de la ville de Chiaramonte, qui abrite un imposant château du XIII° siècle.

Dans, certains ouvrages, sans que ce soit leur sujet principal, font référence à ces Clermont. Ainsi dans Mémoire et consultations des avocats aux parlemens de Paris et de Grenoble pour M. le Maréchal de Clermont-Tonnerre contre Madame la comtesse de Lannion, 1763, on trouve un tableau généalogique, précisant qu'une branche s'est établie en Italie & en Espagne.

Monsieur d'Agli dans son Histoire des Rois de Deux-Siciles, 1741, signale qu'en 1282 : "Henry de Clermont, gentilhomme français, issu d'une des plus anciennes maisons du Dauphiné, (...) se réfugia en Sicile où sa postérité devint si puissante que peu s'en fallut qu'elle n'usurpât la souveraineté"

Scévole et Louis de Sainte Marthe dans leur Histoire généalogique de la Maison de France, publié en 1657, écrivent : "Constance de Clermont. Elle était fille de Manfroy, comte de Motica, amiral de Sicile. Aucuns seigneurs de cette Maison de Clermont en Dauphiné venue de France ayant suivit dans l'Italie Charles I°, Roy de Sicile (...) ceux de la même famille se sont rendus illustres et y ont possédés le vicomté de Tallard, le comté de Tonnerre, la baronnie de Thoury (...) ayant même origine que ceux de Sicile dont procédoit Constance"

Dans le tome premier de l'Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, 1726, du Père Anselme, complétée par Du Fourny, Ange et Simplicien il est fait mention de Ladislas de Sicile Duras, roi de Jérusalem, de Naples, de Sicile et de Hongrie qui avait épousé "Constance de Clermont, fille de Mainfroy de Clermont, comte de Motica (...)" Les auteurs complétent la notice sur Constance par un blason qui est : "de gueules à deux clefs d'argent passées en sautoir" . Voyez ci-dessous.

Enfin dans le tome second des Mémoires de Messire Michel de Castelnau, daté de 1731, Le Laboureur écrit, dans sa notice sur Claude de Clermont les mots suivants : "Ceux de cette famille ont des prérogatives d'honneur et de grandeur si considérables, que je ne puis dispenser de les remarquer ici succintement , & d'avouer que la France a été moins libérale aux ainés, que l'Italie n'a été favorable à l' établissement des branches puisnées, qui se sont habituées aux Royaume de Naples & de Sicile, & qui ont eut cet honneur avec celuy d'y posséder diverses Principautés , Duchés , Marquisats et autres grandes Seigneuries , de choisir des alliances dans les maisons Souveraines , & de voir une Reine de leur maison en la personne de Constance de Clermont , première femme de Ladiflas Roy de Sicile & de Hongrie"

Toutes ces références ne proposent pas les même filiations, mais sont le témoin qu'il y aurait bien une branche qui s'est établie en Italie.

 

Cette branche est la plus méconnue de toutes. La difficulté à trouver des informations peut tenir à l'orthographe même du nom. On peut aussi bien trouver Claramont, Claramunt que Claramonte. Une des sources qui en fait référence est le Martyrologe des chevaliers de Saint Jean de Jérusalm dit de Malte de Mathieu de Goussancourt, édité en 1654. Il y est fait mention d'un Claramont, chevalier de l'Ordre de Malte. Il s'agit de Ioachim Claramont de la Langue d'Arragon, natif de Valance, tué lors d'un combat naval en 1557. L'auteur précise que "Cette maifon a paffé du Dauphiné en Efpagne, l'an 1271".

Il avait comme armes : de gueules à deux clefs d'argent passées en sautoir au chef d'une tiare. Ces armes sont très proches de celles des Clermont de France qui sont : de gueules à deux clefs d'argent en sautoir. Les Clermont français n'ont pas la tiare en chef, mais uniquement en tant que cimier. La tiare est un privilège octroyé par une bulle du Pape Calixtte II en 1120. Il est évident qu'aucune famille n'aurait porté un tel cimier ou un tel chef sans en avoir eu l'autorisation de Rome. Ce principe est identique à celui des fleurs de Lys du Roi de France. Seuls les familles ayant eu l'autorisation du Roi pouvaient rajouter sur leur blason une fleur de Lys.


Image tirée du Martyrologue de l'Ordre de Malte de Mathieu de Goussancourt

La filiation serait la suivante :

1- Sibaud I (v.1080) ∞ Adélaïs d'Albon
2- Sibaud II (1081-1182) ∞ Elvide de La Chambre
3- Guillaume
4- Guillaume II (v.1230)
5- Amédée (v.1240) ∞ Alix de Thoire et Villars
6- Bernard (v.1271), qui serait à l'origine de cette branche.

Dans ce même ouvrage, Mathieu de Goussancourt établit la biographie de Luc Peralta, tué à Tripoli en 1536, et précise que ce dernier était le fils de "Nicolas Peralta, comte de Catebelota, & d'Elifabeth de Clermont, tige issüe de celle de Dauphiné, et en porte auffi les armes, d'azur à deux clefs d'argent paffées en fautoir".

Par ailleurs, il est fait référence à une branche espagnole dans le livre : "Mémoire et consultations des avocats aux parlemens de Paris et de Grenoble pour M. le Maréchal de Clermont-Tonnerre contre Madame la comtesse de Lannion", 1763. cf. Les Clermont d'Italie

La probabilité pour que ces Clermont soient issus de la famille semble donc assez importante. Cependant, n'oublions pas que les généalogistes ont parfois fait preuve de zèle et n'ont pas hésité à user de raccourcis et autres rapides suppositions.

 

Plus justement, il s'agit en réalité des Tillette de Mautort de Clermont-Tonnerre, mais souvent le Tillette de Mautort disparaît et on voit Tillette de Clermont-Tonnerre, voire Clermont-Tonnerre.

En 1784, Louise-Elisabeth de Clermont-Tonnerre se marie à Jean-Baptiste Tillette, seigneur de Mautort. Ils eurent 11 enfants, dont Prosper-Abbeville & Eugène. Tous deux furent adoptés par Louis-François, frère de Louise-Elisabeth, comte de Clermont-Tonnerre & de Thoury (1761-1827) et Marie-Françoise de Froger. Louis-François et Marie-Françoise n'ayant eut qu'un enfant, Louis, qui mourut sans alliance à Saint Pétersbourg en 1809, ils eurent l'autorisation, par deux jugements de 1816 et 1817, d'adopter leurs deux neveux. C'est ainsi qu'aujourd'hui, on connait les "Tillette de Clermont-Tonnerre". Ils sont sont issus de la branche des comtes de Thoury.

Leurs armes sont aux 1 et 4 de Tillette de Mautort, aux 2 et 3 de Clermont-Tonnerre.

Dans cette partie, vous trouverez quelques tableaux généalogiques.
Le premier tableau que je vous présente est celui du lien entre les familles Clermont et Cavour.

Aynard, duc de Clermont-Tonnerre, d'abord marié à Marie du Bruc de Montplaisir, puis veuf, à Jeanne-Victoire de Sellon, était très proche des Cavour. Je ne connais pas exactement les rapports que pouvait entretenir Aynard avec les Cavour, ils devaient être assez forts. Pour preuve, la tombe d'Aynard et de Jeanne se trouve dans le caveau familial des Cavour, celui ou repose Camillo Bensi di Cavour, héros de l'unité italienne.
Le duché de Clermont-Tonnerre serait passé, pour un temps, à la famille de Sellon. En effet, la duchesse, Jeanne-Victoire le transmit à sa sœur,  Adélaïde, qui le rendit aux Clermont.

 

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Le second tableau, vous présente le lien entre les Rohan, les Beauvilliers (Saint-Aignan), les Husson, les Clermont et les Poitiers. Il nous permet d’observer la transmission de certaines terres, telles que Thoury ou Saint-Aignan, et tout le mal que ce sont donnés ces aïeux afin de les conserver. On aura bien comprit que conserver ces terres et autres seigneuries ne peut perdurer que par les alliances. C’est aussi l’occasion de préciser que, contrairement à ce qui est dit, la terre de Thoury ne fut pas donnée à Claude de Rohan par François I°, mais qu’elle est un héritage des Beauvilliers.

Il s’agit véritablement de l’établissement d’un clan dont les objectifs de conservation du patrimoine, mais aussi politiques semblent évidents. Tous ces personnages sont proches de la cour des Rois.

Pour éclaircir la raison de ce tableau, il faut aller plus en détail. En effet, il n’a de sens que si l’on sait que, par exemple,  la sœur d’Antoine III de Clermont n’est autre que Louise de Clermont, comtesse de Tonnerre (un des comtés les plus important de France), duchesse d’Uzès qui fut très liée à Catherine de Médicis, Henri III et Henri IV. C’est d’ailleurs par son entremise qu’Uzès devint un duché. Un peu plus tôt, Claude I° de Beauvilliers voit sa terre de Saint-Aignan érigée, par François I°, en comté (1537). Le même François I° qui a comme amante Claude de Rohan, la propre épouse de Claude I° puis de Julien de Clermont. Le grand-père de Claude, Pierre de Rohan avait été gouverneur du duc d’Angoulême, futur François I°. A la même génération se trouve Diane de Poitiers, belle-sœur de deux Clermont et maîtresse d’Henri II, fils de François I°. Diane de Poitiers fut élevée par Anne de Beaujeu, fille de Louis XI et régente de France sous Charles VIII.  On pourrait ainsi continuer, mais cette étude mériterait à elle toute seul un autre site Internet.

Malheureusement, pour un souci de clarté, tous les personnages (frères et sœurs) de ces lignées ne sont pas représentés.

Pour afficher le tableau, sur un des blasons ci-dessous. Il est au format PDF (Télécharger Adobe Reader )

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Le troisième tableau représente les liens Clermont-Montmorency. Plus complexe que le précédent, il n'en est pas moins intéressant. Pour des soucis de lecture, et de la même façon que pour celui "Rohan, Beauvilliers, Clermont, Poitiers, Husson', tous les personnages ( frères et sœurs) ne sont pas mentionnés.

Vous pourrez constater que les deux tableaux pourraient n'en faire qu'un, mais de fait, les réunir les rendrait peu lisible. Toutefois, ce dernier tableau continu de montrer à quel point les alliances permettent l’établissement d’un véritable réseau, qui devait garantir une certaine position social, mais surtout une influence considérable.

Pour afficher le tableau, sur un des blasons ci-dessous. Il est au format PDF (Télécharger Adobe Reader )